Épisode 3
Pas le temps ?
- Selon le Dr Ellen Hendriksen, il y a 3 types de procrastinateur : l’évitant, l’optimiste et l’épicurien
- Pour lutter contre la procrastination, 5 conseils :
- Acceptez radicalement que vous procrastinez.
- Changez votre environnement pour éliminer les distractions.
- Remarquez quand la procrastination cesse d’être agréable.
- Faîtes quelque chose de facile mais de productif.
- Limitez votre liste de choses à faire.
Combien de fois j’ai remis au lendemain ce sujet ? Et vous n’avez pas l’impression qu’écouter un épisode sur la procrastination1 c’est une forme de procrastination ? Plus sérieusement, ce sujet vient d’une conversation que j’ai eue avec mon cousin qui me faisait part de sa grande découverte du concept en paraphrasant Monsieur Jourdain dans Le Bourgois Gentilhomme : « il y a plus de quarante ans que je [fais de la procrastination] sans que j’en susse rien ». Aujourd’hui, nous allons voir les 3 types de procrastinateur et 5 conseils pour passer à l’action… ou pas ?
Quel type de procrastinateur ?
Selon le Dr Ellen Hendriksen2, psychologue clinicienne au Center for Anxiety and Related Disorders de l’université de Boston, il existe 3 types de procrastinateur : l’évitant (Avoider), l’optimiste et l’épicurien (traduction personnelle de Pleasure Seeker).
Commençons par le premier type, l’évitant. Si vous êtes un évitant, vous évitez en fait des émotions désagréables comme le stress, l’incertitude ou le sentiment d’être débordé. Par exemple, ne sachant pas par où commencer, vous pourriez subir le syndrome de la page blanche ou encore repousser sans cesse votre déclaration de revenus (la fameuse ”phobie administrative”). En reportant la tâche, vous évitez le sentiment négatif associé, mais vous ne faites qu’étirer cette émotion négative à long terme.
Le deuxième type de procrastinateur est l’optimiste. Un optimiste pense de manière un peu simpliste que « ça ne prendra pas longtemps ». Il aurait tendance à sous-estimer le temps nécessaire pour accomplir une tâche ou à surestimer ses capacités. C’est ainsi qu’on fait ses devoirs la veille alors qu’on avait la semaine pour les faire. Certaines personnes qui arrivent à mieux travailler sous pression pourraient en fait en tirer un certain bénéfice…
Enfin, il y a l’épicurien. Il ne veut tout bonnement pas faire ce qu’il est censé faire. Oui, épicurien c’est une manière gentille de dire fainéant. Vous avez la flemme de laver la vaisselle, de défaire votre valise ou d’envoyer une feuille de soins à la sécu (c’étaient bien des exemples personnels). Mais attention, la recherche de plaisir peut engendrer du ressentiment et une réputation de personne peu fiable.
5 conseils à suivre
Maintenant que vous avez identifié le type de procrastinateur que vous êtes, voici 5 choses que vous pouvez faire pour agir.
- Acceptez radicalement que vous procrastinez. La procrastination se cache souvent sous des justifications convaincantes. Reconnaître que vous procrastinez est la première étape pour y faire face.
- Changez votre environnement. Supprimez de votre vie ce qui favorise votre procrastination. Par exemple, désinstallez les applications de médias sociaux qui vous distraient. Le doomscrolling3 ça vous dit quelque chose ?
- Remarquez quand la procrastination cesse d’être agréable. A un certain point, même votre série Netflix préférée peut devenir ennuyeuse. Utilisez ce moment comme un tremplin pour passer à quelque chose de productif.
- Faites quelque chose de facile mais de productif. Commencez par une tâche simple pour vous mettre sur la voie de la productivité. Cela pourrait être de faire votre lit ou de répondre à un e-mail facile. Attention, on n’a pas dit faussement productif comme ranger ses affaires ou refaire sa to-do list. D’ailleurs, je serais curieux d’avoir votre avis sur ces ”fausses bonnes idées”…
- Limitez votre liste de choses à faire. Avoir une longue to-do list justement peut être accablant. Limitez-la à quelques tâches clés que vous pouvez réellement accomplir.
Rappelez-vous des 5 conseils d’aujourd’hui pour moins procrastiner. Le sujet de la motivation, plus large, pourrait encore être abordé sous un autre angle, par exemple pour se mettre à l’exercise plus régulièrement…
Voici un hack perso : quand je sens une claire baisse de motivation en fin de journée (disons 17h après mon goûter) et que je n’arrive pas à me remettre à la tâche précédente, je choisis une tâche utile que je sais pouvoir finir en 1 heure ou 2. Pour ceux qui ont bien suivi, c’était bien le conseil no 4…
Fun Fact
Saviez-vous que l’âge est négativement corrélé à la procrastination, ce qui signifie que les personnes âgées ont tendance à moins procrastiner que les jeunes. Vous ne pouvez donc que vous améliorer… Et pour faire un clin d’œil à l’épisode 1, je suis bien du genre à boire le verre à moitié rempli…